J'ai beaucoup de problèmes très graves dans ma vie, tout autant de questions existentielles, et presque plus d'obsessions. Et au milieu, de tout ça, Bambi.
Et pour moi Bambi, c'est à la fois un problème, une obsession et une question existentielle : a-t'on le droit d'aimer Bambi ?
D'abord faut avouer qu'aimer Bambi à l'approche de la trentaine c'est probablement un chouïa ridicule. Mais bon, c'est pas ce qui m'atteint le plus au monde.
En plus, l'amour de Bambi devient rapidement une obsession pour tout ce qui ressemble à un faon, une biche, n'importe quoi d'un peu mignon avec des cornes finalement.
Du coup, on commence par une paire de serre-livres-que-ca-se-voit-pas-trop-que-j'ai-4ans-d'âge-mental parce que c'est chiné, vintage blabla tout ça:
(soit dit en passant, j'ai acheté le thermomètre d'intérieur identique, mais pas encore installé....)
Et puis après, on craque vraiment et on achète la lampe.... ( qui coûte un bras en plus : meilleur prix 92€ chez bianca & family)....Et puis pour pas qu'il soit seul on lui prend la lampe pan-pan et là on se dit qu'on va mal.
Là vos amis vous trouvent drôle disent de vous "ouais elle est spéciale mais elle est sympa hein", on vous regarde plus pareil une fois qu'on est venu prendre un café chez vous. Bref. Vous avez plus de limites.
Et ça donne ca :
Mais bref, je tergiverse sur mon obsession et je ne préoccupe pas de la question existentielle susmentionnée et objet du présent billet. A-t'on le droit d'aimer Bambi ?
Non parce que quand même, rappel des faits:
Le petit Bambi n'est pas le fruit de l'amour de ses parents. Non non non. Du moins pas de Papa Bambi qui se tire quand même dans les bois et laisse Maman Bambi galérer avec son gamin dans l'hiver et l'hostilité de la forêt. Telle hostile d'ailleurs que Maman Bambi elle meurt direct. Heureusement que Bambi a des potes. Donc là on passe sur la bonne demi heure de trucs chiants du dessin animé où Bambi, orphelin de mère et abandonné par son père, apprend la vie tout seul ou avec l'aide d'un lapin quand même un peu con.
Et puis Bambi devient un homme et c'est donc naturellement que vient l'heure de procréer. Là, on se dit, plein d'espoir, que Bambi va prendre sa revanche sur la vie et fonder une famille, un foyer solide et chaleureux. Et ben non. Bambi c'est un connard.
Comme Papa Bambi en fait.
Il se trouve une petite biche, lui fait une portée et pouf il part dans les bois faire son kéké avec ses grosses cornes. Et bah voila, bravo Disney, Bravo Bambi. Belle leçon de vie.
Du coup, aimer Bambi, c'est cautionner l'idée qu'on ne peut pas échapper à l'hérédité, qu'il existe un gène du connard et qu'on ne peut lutter contre l'inné par l'acquis.
Donc non, on peut pas aimer Bambi.
On peut juste avoir des goûts de merde.
La prochaine fois, "Mowgli, ou comment tous les Hommes sont des ingrats".
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